Danser pour se libérer

Novembre 2021

Movement Medicine : Danser pour se libérer

La Movement Medicine est une pratique de danse libre. Pour moi, c’est une fusion entre la danse et la méditation. Elle utilise l’expression corporelle pour développer la conscience de soi et du monde. C’est un espace dans lequel nous prenons la liberté d’oublier tout ce qui se passe autour pour aller explorer notre monde intérieur grâce au mouvement. 

Danse libre

La danse est libre dans le fait qu’il n’y a pas de chorégraphie ni de mouvement à reproduire. En général dans un cours de danse, la tête est occupée à mémoriser la chorégraphie et reproduire le mouvement parfait (quitte à forcer un peu). Cela permet de lâcher-prise sur le quotidien car on se concentre sur autre chose.  La danse développe la conscience du corps.

En danse libre, on occupe le mental à observer et ressentir le corps : on bouge pour mieux ressentir. Comme chacun est différent, nous sommes invité à rechercher un mouvement qui nous est personnel. Dans cette recherche, de temps à autre, le corps bouge avant que la tête n’ait pensé pourquoi ou comment. Le mental peut prendre une position d’observateur. Danse libre ne signifie pas qu’il n’y a pas de cadre. Vous n’êtes pas livré-e à vous-même (sauf si c’est ce que vous souhaitez). L’enseignant donne une structure à l’atelier par sa musique et sa guidance (ses mots).

 

Guidance

La guidance, ce sont des propositions d’exploration seul ou à plusieurs. Des outils et pistes d’inspirations pour soutenir votre mouvement. Une invitation à essayer de nouvelles manières de sentir et ressentir son corps.  Il s’agit de sortir des mouvements répétés inconsciemment par habitude. Parfois, nous expérimentons un mouvement limité, nous jouons autour sans forcer ni provoquer de la douleur jusqu’à trouver comment le faire évoluer, gagner en fluidité, flexibilité ou en amplitude. Au début, on suit juste ce qu’on nous dit, on se laisse emmener par la guidance. Et puis, petit à petit, on sent mieux ce dont on a besoin. Alors, on se détache des mots pour suivre son propre chemin…

 

Inviter le changement

Quand j’ai découvert la danse libre, je travaillais à plein temps. Mes enfants avaient 9 et 11ans, j’en avais la garde exclusive. Mon cours de danse c’était « le » plaisir que je m’autorisais dans la semaine. Mon moment à moi pour moi. Il a fallu choisir entre 

  • mon cours de Modern Jazz habituel, dans mon village (2km) et auquel j’allais depuis 5 ans
  • Et cette pratique que je découvrais : un atelier hebdomadaire de danse des 5 rythmes, à Marseille (40km)

Bien sûr, j’ai hésité mais vous vous doutez que j’ai choisi l’atelier de danse libre.

Dès le premier cours, j’ai adoré plonger à l’intérieur de mes sensations corporelles en oubliant le regard des personnes autour. Et laisser mon corps se mettre en mouvement simplement guidé par les invitations de la guidance, la musique et mes sensations dans l’instant. L’improvisation que je détestais tellement dans mes cours de danse est venue naturellement comme à la maison. Sauf que j’avais une grande salle de danse pour m’exprimer sans me blesser. La qualité et la diversité de la musique mixée en continuité me permettait de partir en voyage. Quel plaisir !

 

Se faire plaisir

C’était une vraie parenthèse dans ma vie stressée à 100 à l’heure, toujours la tête dans le guidon, à essayer de faire mieux et plus. Je me souvins de la joie à la fin des ateliers, la sensation de plenitude et de légèreté à la fois. Parfois, c’était tellement fort que je me sentais bousculée, un peu perdue à la fin. Il me fallait un temps d’atterrissage pour digérer ce qui s’était raconté dans mes danses. De temps à autres, des bribes de vie récents ou anciens venaient s’inviter plus ou moins douloureusement. Danser avec, même si ce n’était pas confortable, me permettait de leur donner un sens et de les ré-intégrer dans mon histoire. Après, j’étais prête à repartir dans mon quotidien après un bon nettoyage.

`Au début, je me demandais si le Modern Jazz allait me manquer. Si le fait de ne pas préparer de Gala me donnerait l’impression de danser pour rien (ce que j’avais ressenti dans les cours de Fitness). Evidemment, apprendre à me connaitre, à m’accepter et à prendre ma place dans le monde, ce n’est pas rien.  Aujourd’hui, je n’ai plus aucune envie de contraindre ma tête à retenir une chorégraphie, ni de me contraindre à essayer de faire les mêmes mouvements qu’un enseignant. Dans un cours de yoga, d’accord, mais plus dans la danse.

 

Libérer le mouvement

De même qu’au Yoga, on cherche à libérer nos danses des jugements de valeurs : pas de bon mouvement, juste celui qui est là. Chacun en fonction de sa physionomie, de sa souplesse, de son aptitude sportive, de son état de stress et de fatigue du moment aura une manière différente d’étirer son dos. Ou encore de bouger pour mieux sentir ses pieds sur le sol.

Par moment, on aimerait que notre danse soit plus dynamique, plus gracieuse… et toujours plus. Notre mental perfectionniste censure (non pas ça, ce n’est pas assez bien), notre ego impatient force. Accepter la danse qui se joue en nous dans l’instant est le seul moyen de la faire évoluer. Nous l’accueillons, nous la dansons pour vraiment la connaitre, c’est cette danse-là qui nous apprend qui nous sommes. C’est elle, le point de départ sur lequel nous pouvons nous appuyer pour changer ce qui ne nous convient pas dans nos vies en quelque chose qui nous corresponde mieux. 

 

Equilibrer la relation Corps- Coeur-Esprit

Pendant les ateliers, nous cherchons à nous exprimer grâce à nos corps. Et même à laisser nos corps s’exprimer pour nous (sans passer par la tête). Nous redonnons au corps physique, la place qu’il a perdu quand nos activités se sont déplacées des champs et du lavoir derrière un bureau. En faisant cela, nous passons le plus clair de notre temps dans nos têtes. La raison et la logique sont encensées comme les joyaux de notre humanité. Grâce à notre mental et notre logique rationnelle, nous pensons pouvoir contrôler nos corps et le monde qui nous entoure. Pour les façonner à une image qui nous convient mieux. 

Et pourtant nos corps ont tant de choses à nous apprendre. Ils nous parlent souvent par leurs douleurs car c’est la seule chose que nous entendons. Ils souffrent de rester trop longtemps assis sans mouvement. Ils se figent, perdent en flexibilité, en amplitude de mouvement, en vitalité, en plasticité. Et avec eux, notre cerveau.

 

Ecouter la sagesse du corps

Les neurosciences nous apprennent que nous ne sommes conscients que d’un petit pourcentage de ce qui se passe dans nos corps. Nous ne contrôlons finalement pas grand chose. Par exemple: la respiration, les battements du coeur, la digestion, le fonctionnement de notre système immunitaire, l’équilibre sont gérés par notre corps et notre cerveau la plupart du temps sans que nous ayons besoin d’y penser. Sans que nous en soyons conscient. En effet, notre corps réagit souvent bien avant que notre conscience n’ait eu le temps de se poser la question. 

 

Danser pour être soi-même

En Movement Medicine, la medecine c’est le mouvement. On (r)amène du mouvement dans toutes les parties du corps qui se sont figées. Ce qui les fige c’est toute l’énergie qu’on déploie à se retenir d’être soi, à se cacher.

Il y a mille et une raison de se cacher. Par exemple, on nous a dit que ce n’était pas bien, des expériences nous ont fait en déduire que c’était mieux comme ça. Ou bien encore, parce qu’on ne se trouve pas assez bien, beau, brillant, surtout quand on commence à se comparer aux autres.

Il y a mille et une façons de se cacher. On peut devenir silencieux et transparent. On peut détourner le regard pour qu’il ne nous dévoile pas. On peut se cacher derrière les autres. Se plonger dans leur contemplation (critique de préférence) pour ne plus se voir soi-même.  

 

Intention et transformation

Ce qui permet la transformation par la danse, c’est l’intention qu’on lui donne. Notre intention peut être aussi simple que la découverte, l’envie d’apprendre, le besoin de se défouler, celui d’oublier quelques instants le monde extérieur. Elle peut être une question qu’on adresse à son corps, à l’univers, au grand chorégraphe de la vie. Elle peut être une prière pour soi ou pour le monde.

 

Je danse ma danse jusqu’à ce qu’elle se transforme.  Le mouvement de mon corps induit un mouvement dans mon mental. L’espace occupé et aussi à créé l’intérieur me permet de mieux appréhender l’extérieur, cela change ma perception du monde. La conscience de soi acquise dans la danse me permet de mieux comprendre le monde dans lequel j’évolue.

La Mouvement Medicine c’est juste une danse et si on le souhaite cela peut aussi être beaucoup plus que ça.

danser pour se sentir libre

Vidéo

Exploration Yin-Yang

 

Danser à la recherche de l’acceptation claire (Yin) et d’une affirmation sans tension (Yang).
Un Yin qui accepte et reçoit avec fluidité, rond mais pas mou.
Un Yang qui choisit et impulse le mouvement sans forcer.
Un peu trop à droite, un peu trop à gauche,
Chercher l’équilibre…  ou simplement laissez faire et apprenez de ce qui vient.

Improvisation Musique Live et danse (dans mon salon).

 

Au piano: Stef Vink

Ecouter la musique de Stef sur : https://www.patreon.com/stefvinkmusic et https://stefvink.bandcamp.com

Suivre Stef les évènements live online de Stef sur https://www.facebook.com/stefvinkmusic

 Pour la danse : Solange Brelot (C’est moi)

Filmé le 16 Juillet 2021

Où et quand pratiquer

Vous voulez essayer? Vous êtes les bienvenuEs dans votre condition physique du moment, avec ou sans expérience de danse. 

Cours Hebdomadaires

En soirée - Libère ta danse

Mardi 19:30-21:30 à Aix-en-Provence - infos

Une Pause-dej dynamique et consciente

Mardi 12:30-13:30 à Aix-en-Provence - infos

Réveille ton corps, réveille ton âme

Mardi 9h-10h sur Zoom - infos

(ouverts à tous - toute l'année)

Développer sa confiance en soi : Renaitre au Printemps

Samedi 6 avril 

14h-16h30

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